mardi 9 juillet 2019

João Gilberto, ce morceaux du Brésil qui nous quitte...(1)



… Quand j’ai découvert les nombreuses musiques du Brésil en 1990, jusqu’à ce jour, j’ai, comme beaucoup de bons élèves étrangers, commencer par me laisser chalouper par la Bossa Nova, cette musique qui mélange les harmonies complexes du jazz (« Chega de Saudade » : 28 accords pour une minute 59), avec le rythme ralenti de la samba. Un peu comme, en 1975, j’ai fait mes classes « pop rock » avec les Beatles. 

Affiche du "Viva Brazil 90"

Le hasard fit que João se produisit en juillet 1990, au Palais des Beaux-Art de Bruxelles, pour un concert matathon, accompagné par sa première épouse, Astrud Gilberto (née Astrud Angelina Weinert, en 1940, dans l’état de Bahia). Elle venait de se produire en Allemagne, mais des problèmes techniques à l’aéroport de Frankfurt, l’amena dans la capitale belge plus d’une heure en retard.
João eut le respect de continuer à jouer (prenant des nouvelles). 
Après plus de 2 heures 45, une moitié du public perdit patience, mais je pris l’heureuse décision d’attendre. Peut-être énervé mais calme, Après deux heures de show, quittant la scène pour aller aux nouvelles, João trébucha de vilaine manière sur un des retours son. Tandis que l’équipe du concert s’affola, João se releva, pris sa guitare, avec un flegme tout britannique.

Une fois Astrud arrivée avec ses musiciens, la salle était à moitié vide, mais João proposa aux plus courageux et mélomanes de se réunir près de la scène. Pour peu, on se serait cru dans l’appartement des Novos Bahianos vers 1970 ! Je mentirais en affirmant qu’à cette époque, tout le répertoire du bahianais m’était familier, loin de là, (excepté les œuvres les plus connues de Jobim, Menescal, Lyra…), mais je me souviendrai toujours que deux titres qui m’étais inconnus : « Izaura »(Roberto Roberti, Herivelto Martins) et « Eu vim da Bahia » (Gilberto Gil), m’ont obsédé par la suite. 



Il y a trois ans, le producteur de nombreux shows, grand ami de Miucha -1937-2018 (je tais son nom sans son accord), et qui s’était souvent rendu dans l’appartement du chanteur, m’avait vendu à prix d’ami le fameux « Getz/ Gilberto », sorti e 1964, et qui fut le point de départ de la mode « bossa nova » aux USA.(à suivre)

 

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