Un mensonge pour sauver les rêves musicaux

Que la Bossa Nova ou d'autres styles purement brésiliens connaissent un succès plus important à l'étranger que dans son propre pays, on le sait depuis longtemps. AInsi, en voyant le guitariste Baden Powell (décédé en 2000) sur la couverture de la revue "Guitare classique", il m'est venu une reflexion et peut être un début de réponse...Je vous mets le début de ce texte, et vous trouverez l suite sur le site Tropicalia MPB (également en portugais). Je vous mets déjà le début ici-même...

 Il me faut donc avouer ce mensonge : pour mettre en évidence le maître, Antônio Carlos Jobim, aux yeux des francophones, j’ai toujours déclaré que la Bossa Nova avait été mon point de rencontre avec la musique brésilienne. Rien de plus faux ! En réalité, ce sont les piliers de la MPB tel Caetano Veloso, Gilberto Gil, ou Chico Buarque qui m’ont amené à connaître le fameux mouvement de la classe « des appartements » de Copacabana du début des années 60, qui mêlait le rythme ralenti de la samba aux harmonies du jazz. Une autre raison de cette déclaration mensongère innocente est que, en 1989, quand j’ai posé le pied pour la première fois à Rio de Janeiro, je n’ai senti aucun lien avec le soleil, le sel ou le sud, mais plutôt avec la musique américaine. Mais comment dire pareille chose, quand on veut reprendre le journalisme musical dans un pays très différent. Ma passion pour les musiques du Brésil, je l’avais déjà depuis l’achat des compilations de David Byrne des Talking Heads. 1989 : c’était la première année de MTV Brasil, - très américanisé - et mon premier concert fut celui du groupe Terra Molhada, cover des Beatles, qui se produisait régulièrement au « People », ex-magnifique club de la rue Bartolomeo Mitre de Leblon. Ce n’est qu’en 1990 que j’eu l’occasion de voir enfin un vrai show de mpb, l’excellent 
« Estangeiro », de Caetano Veloso, dans le mythique Canecão.(suite sur le site Tropicalia MPB: http://tropicalia.be)