vendredi 3 mars 2017

Et le gagnant est…



                               Monarco et Marisa Monte dans le documentaire "O MIstério do samba"

En fin de compte, quelle est l’importance pour un journaliste d’avoir un site et un blog, ou 2 ou 3 trois blogs, si les matières qui y sont traitées le sont avec professionnalisme, parfois avec humour, un peu de polémique, mais toujours respectueux. 
Le tout est d’apporter des informations, quel que soit le ton adopté. Et pour rester dans le ton du blog, j’ai une théorie qui me fait dire que si le « journaliste, formateur d’opinion » qui a disparu depuis internet semble avoir disparu, il reviendra pour d’autres raisons très bientôt. Il n’y aura pas d’autres issues, et je vous donnerai mon humble point de vue sur le sujet. Mais ceci, sera le thème d’une prochain blog… 

Quand Tropicalia MPB fut créé en 2011, le blog « Art et musique populaire brésilienne » existait depuis 2008. Et quand aux programmes sur Radio Judaica, depuis 2003. Un journaliste n’a pas besoin de site ! Mais quand il utilise deux langues, cela s’avère utile pour exposer plus clairement les différentes matières (chroniques de shows et d’albums, articles de fond, les émissions transformées en podcasts, les galeries de photos), et j’ai donc décidé de garder le blog, en changeant son titres récemment, qui servira toujours à vous diriger sur le site, mais aussi à vous parler de bien d’autres choses qui paraissent étranges pour un belge au Brésil. Et en vérité, ayant travaillé dix ans dans des revues internationales, j’ai ressenti le manque de parler d’autres musiques et d’autres arts. 


                                            Vila Madalena animée par les "blocos" à Sao Paulo

À cette heure, le carnaval 2017 est terminés, et, alors que je pensais que la crise économique et les tourments politiques qu’avaient connus le Brésil en un an, pouvaient ramener les « blocos » vers une veine plus traditionnelle, heure après heures, des nouvelles peu réjouissantes tombaient dans les mains d’Euronews. Il serait bien trop long de les énumérer ici.
De fait, un pays dans la souffrance a tendance à développer son côté solidaire, comme je l’ai souvent perçu au Portugal. 


Avisons les lecteurs étrangers que le carnaval de chaque ville n’est pas seulement un défilé, mais que le plus festif se trouvent parmi les blocs, énormes rassemblements de « foliões », réunis par un thème parfois anciens, ou parfois qui se crée d’une année à l’autre.. À São Paulo, le cas est assez différent puisque la ville se vide pour cause de vacance, et les festivités se concentrent davantage dans le centre ville, et dans les quartiers bohèmes comme Vila Madalena.

Même s’il est basé sur le calendrier chrétien, la fête en elle même à des allures païennes, et prend sa source dans les traditions archaïques liée aux cycles saisonniers et agricoles. En Europe, principalement, le carnaval se fête des les petites villes ou villages, et rares sont les capitales qui y prêtent attention. Rien à voir avec l’exhubérance brésilienne. Et il fut un temps où la ville de Nice, en France, était « le plus grand show de la terre ». Mais les temps ont changé. Cependant les structures (les « alas », les chansons, le concours) nous viennent de France. Mais le carnaval de Nice existe toujours et possède un lien fusionnel avec celui de Rio de Janeiro. Jorge Amado ou Gilberto Gil ont déjà été juges des défilés français (source : Annie Sidro, O Globo)



                                      Monarco et Paulinho da Viola, figures emblématiques de la Portela


Et pour parler de concours, il y a quelques jours, les Oscars 2017 ont connu le sommet du ridicule à Hollywood. Pour une question d’erreurs d’enveloppes, le film annoncé gagnant dû déchanter, et « La la land » dû laisser sa place à « Moonlight ». Comme pour le premier post de ce blog, soyons sérieux et admettons le ! S’il nous est possible d’honorer quelques films qui ont brillé dans l’année, les prix des meilleurs acteur (trice) s, seconds rôles, producteurs, preneurs de son, la meilleure équipe des techniciens de l’illuminations, et bien d’autres choses, n’ont strictement –mais alors là, strictement ! –aucun sens. Si vous admettez qu’une excellente comédie n’a que peu de chance de remporter le trophée, comment peut-on comparer un acteur coréen, scandinave, indien, américain, français ou brésilien, dans des films qui sont à mille lieux de se ressembler. La réflexion vaut pour les victoires de la musique ou les prix littéraires. Un exemple pris au hasard : pourquoi en 1996, les acteurs tous cités aux Golden Globes : Clint Eastwood (The Bridge of Madison County) aurait été un meilleur acteur que Nicolas Cage (Viva Las Vegas), Anthony Hopkins (Nixon), ou Sean Penn (Dead men walking). Et je ne cite que des acteurs américains pour qu’on s’y retrouve. 


 Belle image après la confusion, l'accolade des réalisateurs de "Lalaland" et Moonlight" (source O Globo)


Ici aussi, pas de débat possible, le ton dictatorial s’impose, et ces fêtes glamoures de trois heures seraient réduites à une heure, pour le confort de chacun. C’est une question d’argent et d'espaces publicitaires ? Ah non ! Vraiment, vous voyez le mal partout !

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